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Emile Léman
Juin 1941 Marcilly le Hayer
(Photo Coll. JLB)
Acte de naissance de Emile Léman le 20/02/1881
Acte de décès de Emile Léman
le 25/05/1953
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LEMAN Emile
> 20/02/1881- Herbissé (10)
// + 25/05/1953 (72 ans) - Arcis sur Aube (10)
Vannier ambulant, puis Marchand de marée.
Registre
Etat Civil de Herbissé (10)- 1861-1900 -
Vue 64/126
Acte de Naissance de Emile LEMAN : 20/02/1881
Emile Léman est né l'an 1881, le
20 du mois de février à dix heures du matin, dans la commune d'Herbissé,
canton d'Arcis sur Aube, département de l'Aube, déclaré par Jacques Léman,
âgé de 52 ans, né à Metz, optant pour la nationalité française, musicien
ambulant.. Il est né dans la
maison du Sieur Auvial Hubert, sise en cette commune, Rue de la Croix. Ses
parents lui donnent le prénom d'Emile, lequel enfant est né de lui déclarant
et de Philippon Marie *, son épouse âgée de 40 ans, née à Montaigu canton de
Sissonne Aisne, comme lui musicienne ambulante sans domicile fixe. La dite
déclaration de naissance est faite en présence de Hubert Auvial, âgé de 62
ans, cultivateur et de Goiffon Joseph, âgé de 50 ans, manouvrier, l'un et
l'autre domiciliés à Herbissé. Les témoins signent l'acte de naissance,
après qu'il leur en a été fait lecture. Quant au père de l'enfant, il a
déclaré ne savoir signer. Signatures : Auvial , Goiffon, Bertin-Laysant
En marge de l'acte : décédé le 25 mai 1953 à Arcis
sur Aube. Par acte dressé à
la Mairie de Piney, le 16 juin 1917, l'enfant Léman Emile dont la naissance
est constatée dans l'acte ci-contre, a contracté mariage avec Dominique
Mathis, dont mention faite par nous, Greffier du Tribunal, Arcis, le 10
juillet 1917 .
* NOTE IMPORTANTE :
l'acte de naissance déclare "Marie Philippon" née à Montaigu (Aisne), âgée de
40 ans, mère d'Emile Léman. Après recherches faites dans les archives
départementales de l'Aisne pour la commune de Montaigu en 1839, le nom de
Philippon n'existe pas . C'est le nom de Phillippot qui apparaît : Marie
Aïde Phillippot .Nous pensons à une erreur lors de
l'enregistrement à l'Etat Civil de Herbissé pour la naissance d'Emile Léman.
(JLB)
Registre Etat Civil de Arcis sur Aube (10) -
Année 1953 Acte de Décés de Emile LEMAN : 25/05/1953 Le 25
mai 1953, 4 heures, est décédé 30, rue de Troyes, Emile Léman, sans
profession, né à Herbissé, Aube le 20 février 1881, domicilié à Arcis sur
Aube , fils de Jacques Léman et de Marie Philippot, veuf de Joséphine
Mathis. Dressé le 26 mai 1953,17 heures sur la déclararion de Pierre
Devillers, 44 ans, Directeur Econome de l'Hôpital, 44 Rue de Troyes, qui
lecture faite a signé avec nous, Armand Mauclaire, Maire d'Arcis sur Aube.
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ELEMENTS DE BIOGRAPHIE
Emile Léman est né le 20/02/1881 en la
maison de Sieur Auvial Hubert, Rue de la Croix en la commune d'Herbissé. Ses
parents étaient musiciens ambulants et vivaient dans une roulotte. Ceux-ci
avaient opté pour la nationalité française lors de l'occupation allemande de
la Lorraine, et avaient dû quitter la région devenue allemande comme tous
les optants à la nationalité française. C'est ainsi qu'ils avaient migré
dans la région voisine de Champagne où Emile était venu au monde à Herbissé,
Rue de La Croix, dans une ferme. Il avait suivi ses parents au fil de leurs
déplacements et très jeune, il avait appris le métier de vannier ambulant. A
son tour, il avait décidé de vivre dans une roulotte au travers les villages
de Champagne.
Emile Léman rencontre Joséphine
Mathis vers 1904 et ils vivent ensemble maritalement jusqu'en 1911. A cette date
le couple se sépare et Joséphine Mathis fait la connaissance de Gustave Marcel Hamel, lequel lui
donne un garçon nommé Gustave Michel Hamel.
Emile Léman et Joséphine Mathis
avant 1911, avaient eu trois enfants, dont le premier meurt prématurément en
1905. Etaient nés ensuite Irène Olga Léman le 11/09/1906 à Jasseines (Aube),
puis Emile Francois Léman le 07/11/1909 à 23 heures dans leur voiture à
chevaux sur la place publique du village d'Augerans, canton de Montbarrey
dans le Jura. Ils exerçaient ensemble le métier de vanniers ambulants. Joséphine
Mathis décède alors le 23/03/1913 à Arcis sur Aube et les enfants sont confiés,
après son décès au père de celle-ci, Louis Mathis.
Emile Léman durant ce temps,
semble avoir été mobilisé dans l'armée puisque, il est répertorié dans la
Table alphabétique des matricules de l'année 1901 sous le N° de matricule
773. Dans ses documents
militaires, on apprend qu'il a eu affaire plusieurs fois à la justice, soit
pour coups et blessures, soit pour vol, soit pour chasse illégale, soit pour
insoummision. Il y est déclaré résider à Romaines, canton de Ramerupt. Il est
incorporé d'abord en
armée d'active au 153ème Régiment d'Infanterie (RI) de Troyes-Nancy le
16/11/1902 sous le matricule 5863.,
puis au 169ème RI, puis au 20ème Groupe Spécial, puis au 4ème Bataillon
d'Infanterie Légère, puis au 47ème Régiment, puis au 37ème RI, jusqu'au 15/10/1909. Il
passe ensuite au 29ème Régiment
d'Infanterie du 04/05 au 20/05/1911. ll est affecté à l'armée
territoriale à partir du 01/12/1913 et appartient au 9ème Groupe Spécial le
19/10/1916 - Ambulance 247 à Villers St Paul (Oise).
Il participe à la campagne
contre l'Allemagne du 03/01/1915 au 04/11/1916 . Il bénéficiera ensuite
des droits de la carte de combattant en 1944 pour sa participation à l'unité
combattante du 3ème Bataillon d'Infanterie Légère d'Afrique du
27/07/1917 au 11/10/1917.
Entre deux incorporations, le 16/06/1917, il avait
épousé Dominique Mathis dite Ernestine
, la cousine de sa première femme, Joséphine. Alors qu'il est encore
mobilisé, Emile Léman obtient la garde de ses enfants, lesquels peuvent rejoindre
en janvier 1918 le foyer familial avec sa nouvelle épouse. En 1921, puis
en1922, il est condamné par le Tribunal de Troyes pour différentes affaires
de voies de fait et de vol et se trouve affecté au 17ème Régiment des
Tirailleurs Algériens en janvier 1924, puis au 20ème Régiment des
Tirailleurs Tunisiens.
Dominique Mathis qui se fait prénommer
Ernestine, porte le nom de Goutorbe, du nom de son précédent compagnon Paul
Goutorbe, manouvrier à St Parres aux Tertres avec qui elle a vécu jusqu'en
1906. Née en 1873. à Lagesse,
elle est recensée comme chef de famille en 1911 Rue Hautefeuille, à
Piney(10) exerçant comme marchande de marée, avec ses enfants : Suzanne
Goutorbe née en 1901, à St Parres aux Tertres, René Goutorbe, né en 1904 à
St Parres aux Tertres et avec sous son toit Ismaël Goutorbe étrangère,
vannière, née en 1851 à Montaigu.
Emile Léman, après guerre, en 1919, devient à son
tour marchand de marée à Piney (Aube) avec sa
femme Ernestine, qui elle, vend des légumes comme marchande des quatre saisons.
Les recensements de 1921 et de
1926 à Piney montrent qu' Ernestine Habite Rue Chevillot, puis Rue du Poirier
au Loup dans cette commune, toujours comme chef de famille avec à cette
dernière adresse son fils Pierre Goutorbe né en 1903 à St Parres aux
Tertres, son beau-fils Emile Leman né en 1909 à Augerans (Jura), Michel
Hamel né en 1915 aux Grandes Chapelles (Aube) et Marie Lavaux..
Michel Hamel ou Gustave
Michel Hamel présent sous ce toit familial est le fils de la liaison de
Joséphine Mathis, la première femme d'Emile Léman, après leur séparation,
avec Gustave Marcel Hamel. Ce dernier a été tué sur le front le 14/09/1918 à
Courlandon dans la Marne et déclaré mort pour la France, alors que
Joséphine, elle, est décédée le 23/03/1913, laissant ainsi plusieurs enfants
orphelins recueillis alors par son père Louis Mathis.
On imagine que
c'est Ernestine qui recueille alors tous les enfants à partir de janvier
1918, après son mariage avec Emile Léman le 16/06/1917.
Emile
Léman est lui aussi recensé à Piney Rue Hautefeuille en 1921 comme vannier
avec son fils Emile (François) Leman né en 1909 à Augerans (Jura ).
Ernestine décède à son tour le
19/09/1927 à St Parres aux Tertres.
Présumant qu'Emile Léman avait repris son métier
de vannier ou de marchand ambulant, le " Père Rhum" tel qu'on le surnommait,
semble alors avoir placé à Arcis sur Aube sa fille Irène Olga, en âge de
travailler dans une famille,
pour des travaux ménagers et en 1923, son fils Emile François, âgé de 14 ans
dans une ferme de Marcilly le Hayer, peut-être celle du Château de La Mothe,
pour qu'il apprenne un métier.
Quelques années plus tard, en 1933, son fils Emile François s'était marié et
avait eu des enfants avec son épouse Lucette Ernestine Aubert. Il semble
être venu à quelques reprises voir son fils et sa femme et les petits
enfants Jeannine et Lucien, selon les tournées de son métier ambulant, jusqu'en juin 1941, où il était revenu à Marcilly le Hayer au Moulin de
Putemuse pour le baptême de l'enfant dernier né de la famille, Colette
Léman. En octobre 1941, Emile Léman est encore mentionné
habiter Nogent sur Aube à quelques kilomètres d'Arcis.
En 1949, il était encore passé voir son fils et ses
petits enfants à Marcilly, au Moulin, dont la dernière née, Yvette, venue au
monde en août1943. Il se déplaçait encore entre les villages avec sa
voiture de vannier. En 1953, une dernière fois, en mai, il était venu à pied
jusqu'à Marcilly, puis était reparti vers Arcis sur Aube pour rendre visite
à sa fille Irène Olga. Sur le chemin, il avait contracté une mauvaise
bronchite qui l'avait alité quelques jours chez elle, avant qu'il ne décède le 25 mai
de cette même année au 30 Rue de Troyes à Arcis sur Aube.
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Famille
Léman-Mathis
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Herbissé en ce
temps là
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en ce temps là
© JLB/ 30 Novembre 2018 |
Les vanniers ambulants
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Etat des services et mutations militaires
de Emile Léman
Tableau de répartition des classes |
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Irène Olga Léman
vers 1970
Arcis
sur Aube
Emile
François Léman
en
1929
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A l'occasion du baptême de
Colette Léman De gauche à droite : Paul Menneret, inconnue, Adonis Guinand, Irène Olga Léman,
Gustave Michel Hamel ( fils de Joséphine Mathis), Raymond Joannés ?, Denise Joannés ?
(enfants de Irène Olga Léman), Emile Léman (veuf de Joséphine Mathis et
de Ernestine Mathis), Emile François
Léman, Lucette Aubert
tenant dans ses bras Colette Léman, bébé.
Enfants : Jeannine Léman, Lucien Léman
fin juin 1941 au Moulin de Putemusse
Marcilly le Hayer.
(Photo Coll. JLB)
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NOTES ET TEMOIGNAGES
Selon informations de Nelly Léman (du 28/11/2018), il
semble ne plus y avoir de trace dans les archives de la commune et dans le
cimetière d'Arcis sur Aube de l'inhumation de Emile Léman, datant de 1953
sur place. Aucun document n'atteste d'une sépulture ou de sa présence parmi
les tombes des indigents de la commune, ou de sa présence dans la fosse
communale.
JLB
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