Les BRETET dans les
recensements au Canada en 1752
RECENSEMENT DU SIEUR DE LA ROQUE DE 1752
Les pages qui suivent sont une copie du
Recensement du Sieur de la Roque tel que publié dans le Rapport concernant
les Archives Canadiennes pour l'année 1905 en trois volumes, Volume II,
Document No 18 A.1906, Imprimeur de S.T.E.M. le Roi, Ottawa, 1909, Appendice
A, 1ère partie, pages 1 à 168.
VOYAGE D'INSPECTION DU
SIEUR DE LA ROQUE. RECENSEMENT. 1752. Le Journal et recensement
du Sieur de la Roque, des Archives à Paris, furent préparés sous les ordres
de M. le comte de Raymond en l'année 1752. La Roque commença son travail au
milieu de l'hiver et éprouva beaucoup de difficultés dans l'accomplissement
de sa tâche. Ce recensement semble avoir été fait avec soin et fournit
plusieurs détails très intéressants aujourd'hui. Comme introduction au
travail du sieur de la Roque, nous citons une lettre de M. le comte de
Raymond au ministre, en date du 5 décembre 1752, car elle renferme les
instructions données à l'arpenteur et certains détails concernant ses
aptitudes et rend compte de la somme de travail exécuté jusqu'à la fin de
l'année.
LETTRE DE M. LE COMTE DE RAYMOND AU
MINISTRE. A
Louisbourg 5 décembre 1752.
MONSEIGNEUR, Le batiment qui
doit porter les paquets ne se trouve point encore en état de partir et ne
sera vraisemblablement prest que dans huit à dix jours. Je ne sçais si
le Sieur La Roque un des arpenteurs de cette colonie n'est point encore
arrivé à Paris on il devoit aller après avoir recueilli une succession à
Toulouse. Je serois fâché Monseigneur, qu'avant son arrivée vous ne soyés
pas informé du sujet, il est trés bon, remply de zèle et a des talens, c'est
le fils 'd'un mousquetaire du Roy de --trés bonne famille et a fort bien
servy en France dans la dernière-guerre. Je luy ay fait faire icy des
choses surprenantes. C'est luy qui I'hyver dernier a fait généralement tout
le tour de l'isle royale pour prendre des connoissances suivant les
instructions que je lui avois données de tous les différents ports et
havres, chercher la communication de l'isle au Justaucorps qui abrégeroit
celle de cette colonie à celle de l'isle royale de plus de cinquante lieues
de mer, ce qui se peut pratiquer.
Je l'avois pareillement chargé de
faire un recensement général de tous les habitants, noms par noms tant en
hommes que femmes, enfants, leurs âges, leurs professions, combien d'arpens
de terre chacun avoit de défrichés, combien ils avaient de bestiaux, leurs
différentes espèces, volailles, etc., distinguer les laborieux d'avec ceux
qui ne le sont pas, les facultés à peu prés d'un chacun. Il étoit chargé
aussi de bien examiner et prendre les connoissances des endroits de l'isle
les plus escarpés, ceux qui étoient les plus faciles à une descente, combien
chaque hâvre pouvoit contenir de batiments et de combien de tonneaux, les
difficultés qu'il pou voit y avoir pour leur entrée, les roches et les
brisants qu'en étoient à portée, les disputes qu'il pouvoit y avoir pour les
concessions, enfin une connoissance générale sur tous les objets. Je luy
ay fait faire la même opération l'été à l'isle St. Jean. Il a été comme mon
- précurseur, et j'ai vû avec plaisir Monseigneur, dans la tournée générale
que j'ai faite qu'en reconfrontant par moy même les mémoires qu'il m'avoit
donné, ils se sont trouvés justes.
C'est un homme qui étant né ce
qu'il est désire de se tirer du pair et demande un brevet de sous ingénieur,
que je vous prie de vouloir bien lui accorder. Monsieur Franquet l'a déjà
instruit et il doit se perfectionner pendant son séjour en France ; mais en
même tems il ne faut pas qu'il cesse d'être arpenteur et ce sont mes
conventions avec luy. Il sera icy d'une très grande ressource pour
l'arpentement général qu'on doit faire tant dans cette colonie que dans
celle de l'isle St. Jean, pour parvenir à un régie-ment définitif des
concessions. Il prendra avec luy les deux autres arpenteurs et il sera trés
en état avec les connoissances qu'il a du pays et de chaque concession de
bien remplir cette opération. Je vous prie Monseigneur, de luy accorder
non seulement la grâce qu'il a le plus à coeur, mais aussy de luy témoigner
quelques bontés et de le faire repartir par les premiers bâtiments qui
viendront icy.
Si vous pouviés nous envoyer un quatrième arpenteur
qui sçût du génie et qui eut les parties qu'il faut pour l'arpentement de
ces pays cy, ce seroit trés à propos pour accélérer une besogne qui
certainement est intéressante. Deux pourroient aller d'un côté et deux de
l'autre. Je sçais que quatre arpenteurs entretenus icy seroient de trop ;
que ce seroit des frais pour le Roy inutils ; mais je sçais aussi que quand
à présent ils seroient trés nécessaires jusqu'à ce que le cahos fut
débrouillé, et toutes les concessions mises en règle et bornées et qu'on ne
sauroit trop promptement mettre la main à l'oeuvre. On pourroit après n'en
entretenir que deux, l'un dans cette colonie et l'autre à l'isle St. Jean.
Les deux autres pourroient être placés utilement à d'autres emplois ou
repasser en France.
Les Sieurs Chatton et Roche qui sont les deux
autres arpenteurs, et dont on ne peut dire que du bien, n'ont point encore
reçus la gratification de trois cent livres que vous avés eu la bonté
d'accorder à chacun lors de leur passage dans ce pays cy. Je vous prie
Monseigneur, de vouloir bien envoyer vos ordres pour qu'ils en soyent payés
; ils ont je vous assure grand besoin de cette petite ressource, ne pouvant
subsister icy avec leurs huit cent livres d'appointements.
J'ai l'honneur, etc.
LE COMTE DE RAYMOND.
VOYAGE FAIT
PAR LE SIEUR DE LA ROQUE, ARPENTEUR DU ROY.
Par ordre de Monsieur
le comte de Raymond Chevalier Seigneur d'Oye, la cour et autres lieux,
Maréchal des camps et armées du Roy, Lieutenant pour sa Majesté des villes
et chateaux d' Angoulême, Gouverneur et commandant des Isles Royale, St Jean
et autres en dépendantes ; le dit voyage fait dans tous les ports, havres,
ances, rivières, et générallement dans tous les endroits de l'Isle Royale où
il y a des habitants commencé le 5 Février 1752.
Ledit jour cinq Février
1752, Nous Joseph de la Roque, en vertu des ordres et instructions de
Monsieur le comte de Raymond à nous données, sommes partis de Louis-bourg,
ville capitale de l'Isle Royale à une heure après midy par un tems de pluye
et s'est rendu le même jour sur les quatre heures du soir à l'habitation du
Sieur Pierre Boisseau scituée à deux lieues de Louisbourg sur le chemin de
Miré, nous avons trouvé dans la dite habitation le nommé Pierre Bonne,
ancien soldat de la garnison de Louis- bourg, âgé de 61 ans, natif de Saint
Pierre de Roumoulou, diocèze de Xaintes, n'ayant aucun métier ny faculté
étant au service du dit Pierre Boisseau, nous luy avons demandé l'étendue de
ladite concession par qui elle avoit été concédée, en quel tems, la quantité
de terrain qu'il y avoit de deffriché, ce qu'il y avait en prerie, en
dézert, et enfin à quoy le terrain pouvoit être propre, il nous a répondu
qu'il ne sçavoit point l'étendue de la concession, ny ses limites, qu'à
l'égard du terrain deffriché il consistoit en une prairie où on avoit fauché
et receuilly environ 130 à 140 quintaux de foin, et que la nature du terrain
promettoit être un des plus propres et des plus fertiles en foin.
Le dit Sr Boisseau n'y
a d'aucunne espèce de bestiaux.
Dans cette distance
de deux lieues nous n'avons reconnu rien de remarquable, qu'un lac à gauche
du chemin qui fournit les eaux au ruisseau de la pointe plate, et celuy-cy
les transmet dans la mer du hâvre de Cabarus [sic pour Gabarus], la terre
est couverte par tout de bois de sapin.
Nous sommes partis de
la susdite habitation le six à sept heures du matin par un beau soleil pour
nous rendre à Cabarus, nous avons suivy le grand chemin encore une demye
lieue et ensuitte nous avons pris un chemin plaqué qui nous a conduit au
fond de la coupe de la Montagne du Diable sur le bord de la mer du havre de
Cabarus, l'on, compte que ce chemin à trois lieues de long tous les bois
sont de hêtre et la surface de la terre est extrêmement raboteuse.
DE LA BAYE DE GABARUS. Cette Baye
est formée par la pointe du Dehors et par la pointe Blanche, elles gis-sent
environ Nord-Est et Sud-Ouest, l'on estime que la distance de l'une à
l'autre est de trois lieues et faisant un circuit de six lieues dans les
terres du Nord-Ouest de l'Isle ; entre la pointe Blanche et la Cormorandière
est scituée la pointe plate à la distance d'une bonne demye lieue de
Louisbourg qui est précisement où les Anglois ont fait leur descente et mis
à terre l'année 1745 ; le terrain qui est entre la ville de Louisbourg et la
pointe est des plus raboteux et des plus aquatiques, il y a partout en
général dix à douze pieds de tourbe qui ne se tarrira ny ne se condensera
jamais par la grande quantité d'eau qu'il y séjourne, et même il ne seroit
pas facile à pouvoir y pratiquer des saignées, attendu que presque toutes
les mollières sont cintrées par des rideaux qui tiennent de la nature du
roc, le fond après les dix à douze pieds de tourbe est d'un mélange de terre
grasse et fort mêlée et traversée de roches, le tout ensemble produit une
matière pétri-fiée et extrêmement difficile à deblayer ; touttes ces
considérations font juger, que quand même les ennemis auroient tant fait que
de descendre dans la partie de la dite baye, ils ne pourroient que trés
difficilement faire le transport de leur artillerie à travers un pays aussi
impraticable que celuy Ià ; depuis la dite Cormorandière à la pointe aux
Basques ou à la pointe du Dehors on estime qu'il y a quatre lieues de
distance...
Depuis ladite Cormorandière jusqu'à la coupe de la
susdite montagne du Diable, il y a plusieurs ances propres à un debarquement
de chaloupes, lesquelles ances sont à une demy lieue, à une lieue et jusqu'à
une lieue et demye de distance du local d'une des redoutes projettée sur la
dite Cormorandière, où l'on peut descendre sans risque de courir aucun
danger de perir, depuis la coupe de la dite montagne jusqu'à la pointe du
dehors il y a environ deux lieues où reigne depuis le pied de la dite
montagne jusqu'à un ruisseau qui fait la limite des habitations du Sieur
Duchambon et des héritiers du Sieur Rondeau, un banc de Sable d'une demy
lieue de long sur 40 à 50 toises de large où l'on peut descendre à tout les
marées et par quel toms qu'il fasse, à moins que ce ne fut le tems d'une
tourmente manifeste, et que les redoutes projetées sur la pointe plate et
sur la Cormorandière puissent &y opposer par leur éloignement à y porter un
prompt secours, mais l'on considère que les deux redouttes projettées seront
très utiles pour empêcher que l'ennemy ne fasse sa descente s'y prés de la
place comme ce qu'elle a fait dans la dernière guerre et que même quand il
seroit descendu sur le dit banc de sable, les chemins impraticables qu'il y
a pour venir de là attaquer les dites redouttes et gaigner le chemin de
Miré, sont de vrays garants de la sûreté de ces mêmes redoutes, attendu
qu'il est moralement impossible de pouvoir faire aucun transport d'aucune
espèce d'artillerie quelconque à travers les terres de cette partie là par
la coupe à pic des ruisseaux qui la traversent.
Depuis ledit banc
jusqu'à la pointe du dehors, on estime qu'il y a deux lieus de distance et à
un quart de lieue tirant au Sud, Est une ance où les bâtiments mouillent par
quatre et cinq brasses d'eau et à l'abry généralement de tous les vents à
l'exception de celui du Nord mais il vient par dessus les terres ; cette
baye est propre pour la pêche de la morue, on l'y a faite au commencement de
l'établissement de la Colonie fort bonne, elle est aussi abondante en pacage
pour y élever beaucoup de bestiaux pour l'agriculture des terres.
SIEUR DE LA ROQUE
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Recensement
de 1752 de l'Isle Royale (Ile de Cap Breton).
>>>Recherche
du lieu avec Google Maps
( Chercher "Louisbourg - Ile de Cap Breton -
Canada" - JLB )
Tournée d'inspection menée par le Sieur de
La Roque .
Et ainsi commence le recensement de 1752 de l'île du Cap
Breton.
Settlers at Laurenbec
( Colons à Cap Breton - JLB )
Pierre LeTourneur, Fisherman, aged 41 years. Native of the parish of St.
Aubin des Preaux, bishopric of Coutances, settled here for twenty years in
this country. Marie Prieur, his wife, aged 31 years. Native of St. Malo.
Guillmette Vallet, aged 16 years Marie Vailet, aged 14 years
Perrine, aged 10 years Genevieve LeTourneur, aged 8 years Jeanne,
aged 6 years Perrine, aged 18 months Living with him are: Julien
Gasseau, aged 40 years. Native of Vins, bishopric of Avranches. Louis
Panear, aged 35 years, native of St. Brieux. Servant Le Prieur, aged 24
years, native of l’Isle Royale. Jean leNoir, aged 25 years, native of
Charve, bishopric of Dol. Jean Lapinet, aged 45 years, native of
Avranches. Rene LeLoquet, aged 22 years, native of St. Aubin, bishopric
of Coutances. François Gourdon, aged 50 years, native of Limoges.
Jean Baptiste D'Arnault, native of St. Pierre de la Martinique.
Barthelemy Chapereau, native of Brive, bishopric of Saintes, thirty-six
months man. Louis Gaultier, aged 20 years, native of Dole. François
Collet, also a thirty-six months man, native of Henaut, bishopric of St.
Brieux. Land granted in 1736, May 15 by Messrs. Ovide and Le Normand.
Perrine Desroches, aged 40 years. Widow of François Dupont, Fisherman,
native of Plaisance. François Dupont, aged 22 years Pierre, aged 16
years Françoise, aged 23 years Perrine, aged 10 years. All natives
of Laurenbec. Pierre Louis Viollard, aged 30 years, native of Vailly,
Bishopric of Soissons. Jean Sonier, aged 21 years, native of Tremuzon,
bishopric of St. Brieux. Mathieu Deniseau, aged 19 years. Native of
Lion, St. Malo. The dwelling they occupy was granted in the name of
François Dupont in 1733 by Messrs. de St. Ovide and LeNormand.
Simon Gaultier, Fisherman, aged 46 years. Native of Parish of Vins,
Avranches. Catherine Doight, his wife, aged 32 years. Native of
Lancieux, St. Malo. Settled in the colony since 1722. With them are
Fishermen: François LeBessot, aged 40 years. Native of Vins, Avranches.
Louis LeBessot, aged 33 years. Rene LeSellier, native of same
parish. Jacques Dupont, aged 22 years, 36 month man. Native of Vins.
Etienne Dupont, aged 22 years, native of Vins, 36 month man. The land
was sold to him under deed dated 1738 by the late Jean Durand, Fisherman.
Antoinne Deroches, Fisherman, aged 32 (near). Native of the place.
Jeanne Boucher, his wife, native of Petit Degra. Antoine, aged 4 years
Jeanne, aged 8 years Toinette, aged 6 years Perrine, aged one
month Jean des Roches, aged 14 years Jean Lallemand, aged 24 years.
Native of Lourendecus, bishopric of Coutances. 36 months man. Jean
Poulard de Rennes, aged 22 years Jean Galles, aged 21 years. Native of
Gennes, bishopric of Genois. Fisherman: Joseph Dechery, aged 45
years. Native of Sibour, bishopric of St. Jean de Luz. Bernard Claverie,
aged 30 years. Native of Sard, bishopric of Bayonne. Bertrand LeGue,
aged 50 years. Native of St. Pierre de Vins, bishopric of Avranches. They
are married in France. The dwelling place which they have improved was
sold to them by Pierre Noblet.
Charles Yvon, fisherman. Aged 55 years. Native of St. Jean des Champs,
bishopric of Coutances. He is here since 1726. Mathurine Dohiela, aged
36 years. His second wife. Native of parish of Lancioux, St. Malo.
Etienne Yvon, aged 17 years Guillaume, aged 15 years Louis, aged 11
years Pierre, aged 3 years Jeanne, aged 5 months Jean Henry,
employee. Aged 46 years. Native of Vignac, St. Malo. François Colant, 36
months man. Native of Cante, St. Malo. Jean Pras, aged 20 years. Native
of Quesence, Treguier. 36 Mos. His dwelling granted in 1733.
Monsieur Didion. Engaged in fishery with two boats. He will give the names
of his Fishermen to Pierre Lorent. He stays in
Louisborg.
Maggureite Desroches, aged 38 years. Widow of Julien Banet, native of St.
Pierre, on coast of Plaisance. Pierre Banet, aged 14 years Jean
Pierre, aged 12 years Marie, aged 17 years. She is working for her.
Jean Nicholas Camus, aged 20 years. 36 months man, ends his time the last of
May, and may remain in the country. The dwelling place was granted to
them in 1733. It has a platform, three cabins, beach, scaffolding for drying
fish for four boats belonging to Monsieur Delort LeJeune. She has let her
dwelling to him, as she is not capable of improving it by herself.
Jacques Couzin, aged 26 years. Fisher. Native of St. Martin de Conde,
bishopric of Bayeux. Marie Grossin, his wife, Aged 29 years, widow of
late Algrain, native of St. Servan. Pierre, aged 2 years Julien,
aged 4 months Marie Houze, aged 5 years Maturin Briaud, employee, 36
months man. Native of St. May, bishopric of St. Malo. Ends his time on 27th
of May. Land he has settled given verbally.
Françcoise Desroches, aged 48 years. Widow of Jean Dubordien, native of
Plaisance. Felix Dubordien, aged 24 years François, aged 22 years
Simon, aged 20 years Marie, aged 17 years Josette des Roches,
her niece, aged 11 years Yvon de Kemaire, employee, aged 28 years. 36
months man. Native of Treverant. His time ends in July. François Henry,
aged 22 years. Native of Boco, bishopric of Treguier. 36 months man. Time
ends in July; Employee. Pierre Bellet, aged 26 years. Native of
Painvenant, bishopric of Treguier. 36 months man. Employee. Jacques le
Neveu, aged 19 years. Native of Morlais. 36 months man. The concession
which they have improved was previously in possession of a man named
LeCorps. Since no claim has been made by his heirs, the said widow prays for
a grant of same so she may be guaranteed the work she and her children have
done.
Joseph Mirande, Fisherman, aged 32 years. Native of L’Indienne. Marie
Barbe Elie LeGrand, his wife, aged 24 years. Native of Labrasdor. Jean
Baptiste, aged 3 years Josette, aged 8 months The land was given to
their father, the late Joseph Mirande, they do not know by whom.
Georges Chauvin, Fisherman, aged 52 years. Native of Parish ofBassily,
dicese of Avranches. In the colony since 1719. Marie
Mirande, his wife, aged 39 years. Native of L’Indienne. Joseph, aged 20
years Pierre, aged 12 years Pierre Poussin, aged 48 years. Employee.
Native of Dinan, St. Malo. François Norber, aged 23 years. Native of
LaRochelle. Employee. Gabriel Lemarie, aged 23 years. Native of Vins,
Avranches. Employee. Guillaume Bresset, aged 18 years, Domestic. Native
of Saint Brieux. The land of this concession was granted in 1733, to one
named Pierre Allain and his wife, and sold to said Georges Chaubin in 1738.
Le Sr. duplessis, Master Surgeon, aged 43. Native of
Grandville. Marie Ferte, his wife, aged 38 years.
Widow of late Bealieu Collet, native of St. Malo. Thomas, aged 12 years
Françoise, aged 18 years Gillette, aged 16 years Jeanne, aged 9
years Charlotte, aged 7 years Anne Beaulieu, aged 18 years, living
with them. Josseline de Rioguain, aged 60 years,
their mother, native of Malo. Louis Arnault, aged 20 years' assistant
Surgeon. Native of Orleans. Not thinking of staying here. The land on
which they dwell is west of the dwelling of Monsieur Boucher Engineer to the
King. No grant. They have one house and are building another. A garden and
fifteen fowls.
Jacques Perrain, aged 30 years. native of plene,
bishopric of St. Brieux. Marie Jeanne Dupont, aged 28 years, native of
same parish. His wife. Julien François, aged 12 years Marie Anne,
aged 8 years Their homestead sold to them by M. Boucher. They grow hay
and produce.
François malle, Fisherrman, aged 45 years. Native of Bouillon, bishopric of
Avranches. In the colony since 1728. Anne Marie Lelarge, aged 45 years,
his wife. Native of Grandville. François, aged 11
years Pierre, aged 6 years Louis, aged 3 years Employs six
Fishermen: François LeMoine, aged 35 years, native of St. Jean des
Champs, bishopric of Coutancess. Jean Richard, aged 17 years, native of
Kintenay, bishopric of St. Brieux. Louis Chauvin, aged 23 years, native
of Bassile, Avranches. Justin Megray, aged 31 years- Native of Gipe,
bishopric of Rennes.
François Bretet, aged 20 years, native of Berepied, Avranches
( né en 1732 à Tirepied? - JLB )
J-L. Bretet
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