Contexte de la Guerre de 1870 de la
France contre l'Allemagne.
La Guerre
franco-allemande de 1870,
parfois appelée Guerre franco-prussienne ou Guerre
de 1870, est un conflit qui
opposa, du au 1871,
la France et une coalition d'États
allemands dirigée par la Prusse et
comprenant les 21 autres États membres de la confédération
de l'Allemagne du Nord ainsi que le royaume
de Bavière, celui de Wurtemberg et
le grand-duché de Bade.
Cette guerre fut considérée par Otto von
Bismarck, qui fit tout pour qu'elle soit déclarée, comme une
vengeance de la défaite prussienne lors de la bataille
d'Iéna de 1806 contre l'Empire français.
Il
dira d'ailleurs, après la proclamation de l'Empire allemand
à Versailles en 1871 : « Sans Iéna, pas de Versailles » :
par là, il avouait son désir de vengeance et au-delà son ambition, celle de l'unification de
la nation allemande.
La
Guerre.
Le , l’Empire français déclare
la guerre au royaume
de Prusse. Les hostilités prendront fin le avec
la signature d’un armistice.
Le traité de paix, signé le
10 mai 1871 à Francfort-sur-le-Main,
consacre la défaite de la France.
Forts de cette victoire, les États allemands s’unissent en un Empire allemand, proclamé au Château de Versailles, le 18 janvier 1871. La victoire entraîne l’annexion par le Reich des territoires d’Alsace et de Lorraine et l’affirmation de la puissance allemande en Europe au détriment de l’Autriche-Hongrie, et de la France confrontée à l'occupation de son territoire, et à l'épisode de la Commune de Paris du 26 mars au 20 mai 1871.
La défaite et la capitulation de Napoléon III à Sedan, provoquent, le , la chute du Second Empire, et l'exil de Napoléon III, mais annonce la naissance en France d'un régime républicain pérenne avec la Troisième République.
La défaite et
la perte de
l'Alsace-Lorraine engendrent
en France un sentiment de frustration durable et extrême qui
contribue alors à l'échec du pacifisme,
et plus tard, entraînera à l'entrée du pays dans la Première
Guerre mondiale.
(Cf.
Wikipedia)
Déclarée le 19 juillet 1870 par la France, la guerre
de 1870-1871 se termine le 10 mai 1871 par la victoire
allemande et le traité de Francfort.
Elle
ne dure que cinq mois mais elle permet à Bismarck et aux
Prussiens de faire prisonniers près de 372000 hommes et plus
de 11000 officiers, mais surtout d'annexer l'Alsace et la
Lorraine au nouvel Empire
Prussien.
Cette nouvelle région constituée, celle-ci
n'aura pas d'autonomie interne comme les autres 25 "Länder"
allemands, mais sera directement administrée par la
La population totale de
l'Alsace-Lorraine est alors de 1.579.738 habitants.
Article 2 du Traité de Franfort.
L'article 2 du Traité prévoit que les
Alsaciens-Lorrains auront la faculté d'opter pour la
nationalité française.
"Les
sujets français, originaires des territoires cédés,
domiciliés actuellement sur ce territoire, qui entendront
conserver la nationalité française, jouiront, jusqu'au 1er
octobre 1872, et moyennant une déclaration préalable faite à
l'autorité compétente, de la faculté de transporter leur
domicile en France et de s'y fixer, sans que ce droit puisse
être altéré par les lois sur le service militaire, auquel
cas la qualité de citoyen français leur sera maintenue. Ils
seront libres de conserver leurs immeubles situés sur le
territoire réuni à l'Allemagne. Aucun habitant des
territoires cédés ne pourra être poursuivi, inquiété ou
recherché, dans sa personne ou dans ses biens, à raison de
ses actes politiques ou militaires pendant la guerre."
Le 10 décembre 1871, les deux pays signent une convention
additionnelle qui précise dans son article 1er :
"Pour
les individus originaires des territoires cédés qui résident
hors d'Europe, le terme fixé par l'article 2 du traité de
paix pour l'option entre la nationalité française ou la
nationalité allemande est étendues jusqu'au premier octobre
1873. L'option en faveur de la nationalité française
résultera, pour ceux des individus qui résident hors
d'Allemagne, d'une déclaration faite soit aux maires de leur
domicile en France, soit dans une chancellerie diplomatique
ou consulaire française, ou de leur immatriculation dans une
de ces chancelleries. Le gouvernement français notifiera au
gouvernement allemand, et par périodes trimestrielles, les
listes nominatives qu'il aura fait dresser d'après ces mêmes
déclarations."
Au moment de procéder à la signature de cette convention
additionnelle, les plénipotentiaires font fait la
déclaration suivante :
"Tous
les militaires et marins français originaires des
territoires cédés, actuellement sous les drapeaux et à
quelque titre qu'ils y servent, même celui d'engagé
volontaire ou de remplaçants, seront libérés en présentant à
l'autorité militaire compétente leur déclaration d'option
pour la nationalité allemande. Cette déclaration sera reçue,
en France, devant le maire de la ville dans laquelle ils se
trouvent en garnison ou de passage, et des extraits en
seront notifiés au gouvernement allemand, dans la forme
prévues par le dernier alinéa de l'article 1er de la
convention additionnelle de ce jour."
Les Optants
Dès lors, les Alsaciens et une partie des Lorrains ont à
choisir ou à opter (les Optants) entre la nationalité
française ou la nationalité allemande.
L'obsession de
Bismarck était de réaliser l'unité allemande à tout prix.
L'affaire de la succession d'Espagne, la volonté de
l'Impératrice Eugénie de garantir le trône pour le Prince
héritier et la dégradation des relations entre la France et
la Prusse, tout ceci est entretenu par le machiavélisme de
Bismarck lequel profite de l'annexion et de
l'irresponsabilité de Napoléon III et du gouvernement français.
Différentes catégories d'Optants se déclarent,
sachant qu'ils ont tous un point commun, ils doivent être
nés dans les territoires annexés. :
-les Alsaciens-Lorrains résidant en France
non-annexée, leurs enfants mineurs nés hors des territoires
annexés doivent opter avec leurs parents,
Qui étaient ceux qui optèrent ?
Ces options pour choisir sa nationalité pouvaient ressembler
à une sorte de plébiscite pour ou contre la France. Pour les
habitants c'était un véritable déchirement que de devoir
faire ce choix. Opter signifiait quitter sa terre natale.
Parmi ceux qui résidaient dans les territoires annexés,
il y a ceux qui voulaient opter pour montrer leur attachement à la
France, mais qui ne purent partir.
Il y a eux qui
optèrent et qui quittèrent définitivement leurs villages, en
abandonnant parfois biens, familles et amis.
Il y a ceux,
qui devant leurs grandes difficultés à s'installer dans une
région française, avec le barrage de la langue, avec le mal
du pays et des familles restées sur place décidèrent de
renoncer et de rester dans leurs régions.
Il y eut aussi ceux qui prirent l'option de la nationalité
allemande, mais qui en réalité furent relativement peu
nombreux.
Parmi eux, hors ceux qui étaient
propriétaires, ou attachés à leur région pour diverses
raisons familiales ou autres, il y eut des soldats
prisonniers lorrains ou alsaciens qui firent cette démarche,
sans doute pour abréger leur peine d'emprisonnement et leurs
souffrances dans les
camps prussiens.
Parmi eux
:
378000 Alsaciens-Lorrains présents en France ou à
l'étranger font leur déclaration d'optants
160000
Alsaciens-Lorrains
>32000 environ dans le Haut Rhin
>15000 dans le Bas Rhin
>11700 en Lorraine
Ce sont
alors 50000 Alsaciens-Lorrains qui quittent leurs
régions annexées.
et 111000 Alsaciens-Lorrains qui ayant
optés restent par contrainte dans leurs régions annexées.
© JLB/18 Décembre
2018