ETYMOLOGIE et HISTOIRE de BOUAYE
Bouaye vient du latin "boïa"
(carcan) ou du peuple celte des Boii.
Le territoire de Bouaye est évangélisé au VI-VIIème
siècle par saint Hermeland dont l'ermitage devient un prieuré.
Au XIIème siècle les moines de
Buzay entrent en possession des terres ainsi que des droits de pêche et de
juridiction sur le lac de Grandlieu (ou Grand Lieu).
En 1115, un document mentionne
pour la première fois la paroisse de "Boia", dont le nom "Boiacum" deviendra
par la suite Bouaye. En
1377, le seigneur de la Vieillevigne achète
aux moines une partie de leurs droits ainsi que le "fief franc", nom
primitif du château de Sénaigerie situé au bord du lac. Cette terre
s'appellera plus tard la seigneurie de La Sénaigerie. Les premiers seigneurs de la Sénaigerie sont la
famille La Lande.
Note : Instruction publique à Bouaye et Saint-Léger.
— La fondation des écoles charitables de Bouaye et de Saint-Léger est le
fait de deux paroissiens animés de sentiments chrétiens, qui, pour propager
la connaissance des préceptes de l'Evangile et combattre l'immoralité dont
ils étaient témoins, abandonnèrent une partie de leur patrimoine à la
fabrique de leur paroisse. Bernardin Bretet,
marchand, et sa femme Françoise Le Roy,
sieur et dame de Boiston, en Saint-Léger, dans le préambule de l'acte de
donation, déclarent « qu'on ne peut mieux prouver la gloire de Dieu qu'en
tirant ses créatures de l'ignorance des mystères de la Foi et des bonnes moeurs » et
leur intention est d'assurer ces avantages aux paroisses de Bouaye et de
Saint-Léger.
Pour
atteindre ce but, ils donnent au bourg de Bouaye un grand logis, avec cour
et jardins, comprenant une boulangerie, un pressoir, un cellier et une
écurie, 10 hommées et un canton de vigne, et 6 bauches de pré dans la
prairie de Taublet, au Pellerin, dont le revenu servira à l'entretien d'une
école de filles, à la condition que la maîtresse enseignera la lecture, le
catéchisme et l'écriture, et ne fera payer ses leçons qu'aux familles aisées
[Note : La fondation est transcrite au volume des baptêmes, mariages et
décès de 1738, f° 12. (Archives de la mairie)].
L’acte qui est du 28 novembre
1691, stipule que l'évêque du diocèse proposera la personne qu'il jugera
convenable. Bernardin Bretet
recommande au prélat sa fille Françoise,
comme une personne capable de remplir cet emploi, et le prie de vouloir bien
l'agréer pour première maîtresse et de la maintenir sa vie durant. Défense
est faite de recevoir aucun garçon, si jeune qu'il soit.
Six années après (1697),
Bernardin Bretet,
craignant que la maîtresse d'école ne pût pas tirer des biens-fonds affectés
à son entretien la somme de revenus qu'il entendait lui constituer, changea
l'assiette de la dotation. Sa dernière donation, qui est de janvier 1697,
comprend un canton de pré aux vallées de la Bichinière, en la
paroisse du Pellerin, une portion des marais de la Salle, en la paroisse de
Saint-Mars-de-Coulais, et les 6 bauches de pré de la prairie Taublet [Note :
Cet acte est également transcrit dans le volume de 1738, f° 12].
Le fondateur exprime ici le voeu
qu'après la mort de sa fille, sa remplaçante soit choisie de préférence
parmi les personnes de sa famille. Des écoles de garçons, il n'en est pas
fait mention : elles sont livrées à Bouaye, comme ailleurs, au bon vouloir
des bénéficiers et des prêtres qui résident dans la paroisse.
Les bienfaiteurs pensent plutôt
aux filles parce qu'elles sont généralement plus oubliées que les garçons et
qu'elles ne peuvent être admises dans les presbytères.
Pour Saint-Léger, il est certain
qu'au milieu du XVIIème siècle, la classe était dirigée par un chapelain,
nommé l'abbé Hégron. Le curé de Bouaye l'ayant assigné devant l'official du
diocèse, sous prétexte qu'il s'arrogeait des droits excessifs, il se
justifia en répondant qu'il instruisait les enfants avec l'autorisation de
l'évêché, que ses pensionnaires payaient des annuités raisonnables, que les
autres témoignaient leur reconnaissance au moyen de quelques libéralités
quand il visitait les villages, et qu'il n'exigeait rien des pauvres
(Registre de l'officialité, G, p. 54. (Archives départementales, G. 68).
C'est ainsi que le plus souvent les petits bénéficier des campagnes
comprenaient leur mission et utilisaient les loisirs de leurs sinécures (L.
Maître).
Voir :
http://www.infobretagne.com/bouaye.htm
Voir :
relevés des archives de Bouaye
Voir :
document : " Les petites écoles "
PATRIMOINE de BOUAYE
> l'ancienne église de Bouaye
(XVIIème siècle), jadis attenante au cimetière et détruite en grande partie
en 1944. Le conseil municipal de Bouaye décide en 1955 la construction d'une
nouvelle église, qui est achevée en 1961. L'ancienne église est
transformée en chapelle de cimetière avant d'être définitivement détruite en
1969.
>
la croix de l'ancienne église de Bouaye (XVII-XXème siècle). Elle est en
granit et en fer forgé.
>
le château de
La Sénaigerie
(XVIIème siècle). Ce château est encore surnommé à l'origine "le fief
franc", car exempt de redevances. Le premier château date certainement de la
fin du XIVème siècle. Il est remplacé en 1650 par l'édifice actuel. En 1377,
Millet de Machecoul, seigneur de la Vieillevigne,
achète une partie des droits de pêche appartenant aux moines de l'abbaye de
Buzay contre une rente de 7 livres.
Cette seigneurie est vendue en 1542 par François de La Lande-Machecoul
à Louis Gabard qui la revend en 1568 à François Biré. Le château est
restitué à la famille de Biré (alliée aux de Rortais), sous la Restauration.
Il est vendu par la famille de
Biré vers 1880. Il passe ensuite aux Symon, hommes de loi, alliés aux Van
Iseghem. La mère du Simon acquéreur était une Burguerie alliée aux
Trébuchet-Hugo (au moment de la Révolution,
on voit les signatures de l'avocat Burguerie près de celles du grand-père Le
Normand et de Mary). Un démembrement de
La Sénaigerie
a constitué "Herbauges" (propriété viticole et maraîchère en bordure de
lac). La chapelle privée date de 1730 : elle est restaurée maraîchère en
bordure de lac). La chapelle privée date de 1730 : elle est restaurée et
rendue au culte à la fin du XXème siècle. Le colombier date du XVème siècle.
>
le château du Bois de
la Noë
(1720-XIXème siècle), édifié par Arnous de la Noë
et remanié au XIXème siècle. Il devient ensuite la
propriété de la famille Giraud-Blanchard, riches négociants, qui élevèrent
une tourelle en bordure de la route. Ce château est encore appelé "le Bois
de la Noë",
"La Noë
des Bois" ou "La Heurte
aux Lièvres". Propriété de M. Noisette en 1892. Il est transformé en
hôtel-restaurant à partir de 1927. Les étages situés au nord sont détruits
par un incendie en 1932 et en
1936. A
noter que le pavillon de Garde du château date du XIXème siècle ; et remanié
au XIXème siècle. Il devient ensuite la propriété de la famille
Giraud-Blanchard, riches négociants, qui élevèrent une tourelle en bordure
de la route. Ce château est encore appelé "le Bois de la Noë",
"La Noë
des Bois" ou "La Heurte
aux Lièvres". Propriété de M. Noisette en 1892. Il est transformé en
hôtel-restaurant à partir de 1927. Les étages situés au nord sont détruits
par un incendie en 1932 et en
1936. A
noter que le pavillon de Garde du château date du XIXème siècle.
>
le château de
la Mévellière
(1735). Cette terre est un démembrement de la seigneurie de La Sénaigerie et appartient
à Philippe de Biré avant la Révolution. Le
château est vendu vers 1820 à Jean Guérin. Les Guérin sont alliés aux Bretin
de Laubinière.
>
le domaine de la Ville en Bois. Propriété des
familles de Bouaye (Daniel de Bouaye est le fils d'Yseult de Bouaye, veuve
en 1259 de Bernard Mallet),
La Barre, Crucy, puis de la famille de Wismes. Sous
l'Empire y résidait le colonel René de
La Barre qui fit construire une partie de la demeure.
> le manoir du Tour (1752), édifié sur la terre
noble de La Brétaignière.
>
la maison du garde du lac (vers 1860). Après la Révolution, le lac de
Grandlieu devient la propriété du marquis de Juigné.
> le puits de l'Epine (XVIIème
siècle).
> le pont (vers 1880), situé à
La Chaussée.
> le four à pain (1899),
situé au n° 27 rue de l'Acheneau.
> le moulin des Terres-Quartières (1662), situé à La Jouetterie.
> les anciens moulins de
la Piloire, de
la Lésiniaire, du Bourg et du Bois-Olive.
> les domaines de
La Guignardais et La Piorgerie. Propriétés
de la famille de La Barre
et du marquis de Préaulx.
Suite
>>> Voir
:
http://www.infobretagne.com/bouaye.htm
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